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« Le saviez-vous ? » : les records de précipitations


 

Les précipitations... Un point central de la météorologie. Pluie, neige ou grêle, les précipitations peuvent être impressionnantes tant par leur nature (solide ou liquide) que par leur puissance (pluies abondantes)... Dans cette édition de « le saviez-vous ? » consacrée aux précipitations nous verrons les différents records mondiaux en termes de précipitation... ou de sécheresse.

 

Les records de précipitations

 

 

26 470

 

C'est la quantité de précipitation en millimètres tombée en une année en Inde en 1995. Ceci constitue le record mondial de précipitation en une année. Mais pourquoi tant de pluie en "si peu de temps" ? Cela s'explique par la position de l'Inde sur le globe. En effet, l'Inde se trouvant au sud-est de l'Asie, est particulièrement exposée aux phénomènes tropicaux de grandes ampleurs (tempêtes tropicales ou bien les cyclones, mais aussi à des orages excessivement pluvieux).

Lorsque l'on cumule tous ces phénomènes, on aboutit parfois à des quantités de précipitation exceptionnelles. Néanmoins, même si l'Inde détient le record de précipitation annuelle, elle ne détient pas - par exemple - les records de précipitation entre 3 et 15 jours, puisque ceux-ci appartiennent à l'île de la Réunion, avec par exemple 3 930 mm en seulement 72h (passage du cyclone Gamède). Pour information, l'année la plus pluvieuse en France métropolitaine est l'année 1913 (4 014 mm au Mont Aigoual).

 

 

173

 

C'est le nombre de mois d'affilés durant lesquels il n'a pas plu à Arica au Chili soit 15 ans. En effet, cette ville se situe au nord-ouest du Chili en plein dans le désert d'Atacama. Par ailleurs, Arica est connue pour son record de précipitation au niveau mondial, puisqu'il ne tombe pas plus de... 0.76 mm par an. Soit 838 fois moins qu'à Paris. Autant dire que l'humidité est littéralement absente de cette région du monde. Ce climat (hyper) aride du désert d'Atacama s'explique pour plusieurs raisons.

Premièrement, cette zone est sous l'influence récurrente de l'anticyclone de l'île de Pâques. Un anticyclone bien connu des météorologues, qui plus est a la caractéristique d'être un anticyclone quasi-permanent, ce qui signifie qu'il ne bouge - presque - pas durant toute une année. De ce fait, l'anticyclone est responsable d'un temps très sec et très calme dans la zone d'Atacama. Deuxièmement, il y a le courant d'Hamboldt. C'est un courant froid venant directement du pôle sud, en passant sur la mer (qui elle est douce). Ce dernier refroidit l'air présent au-dessus de la mer et l'empêche donc de s'élever dans l'air, de créer des nuages puis, des précipitations. Troisième et dernière cause, la ville d'Arica se situe à proximité d'une chaîne de montagnes, la cordillère des Andes. De ce fait, les montagnes ont un réel rôle de "barrage" puisque lorsque les perturbations poussées par les vents d'est (vents dominants dans cette région du monde) arrivent, elles sont bloquées par la chaîne qui atteint plus de 6 000m d'altitude par endroit. Les précipitations étant bloquées dans la montagne, ne parviennent pas jusqu'au désert, contribuant ainsi à l'assèchement du climat du désert Chilien.

 

 

31

 

31.2 mm en l'espace d'une minute, c'est ce qu'il est tombé à Unionville aux États-Unis le 4 juillet 1956 selon l'OMM. Ce genre de cumul pluviométrique est souvent la conséquence d'intenses dégradations pluvio-orageuses, choses auxquelles les États-Unis sont très exposées notamment dans la Tornado Alley mais aussi sur la côte Est. Ces orages prennent naissance dans un contexte fortement instable provoqué par le conflit de deux voire trois masses d'air aux propriétés très différentes (air doux et humide, chaud et sec et froid et sec). Ces orages sont parfois très virulents comme ce fut le cas le 4 juillet 1956 où ils ont été particulièrement pluvieux.

 

 

4 936

 

L'île de la Réunion est réputée pour ses nombreux records mondiaux en termes de précipitation. En effet, la plupart sont liés au cyclone Gamède en 2007. La valeur indiquée ci-dessus est l'un de ces records puisqu'il est tombé 4 936 mm en à peine 4 jours ce qui équivaut 7 à 8 ans de précipitation à Paris... Le 19 février 2007 le cyclone Gamède a pris naissance dans l'océan Indien, il y restera jusqu'au 6 mars 2007 avant de se dissiper. Ce cyclone de catégorie 3 a été à l'origine de vents violents approchant les 200 km/h mais aussi et surtout de pluies extrêmes. En 12h, 1 144 mm sont tombés à Foc-Foc (plateau des Hauts de l'île de La Réunion), 1 825 mm en 24h. C'est ensuite à Commerson que les cumuls ont été les plus impressionnants avec 3 930 mm en 3 jours, 4 936 mm en 4 jours. En général les records pluviométriques de la Réunion inférieurs à 12h sont associés à des épisodes orageux intenses (à l'image de ce que l'on pourrait connaître dans le sud-est de la France) et ceux supérieurs à 12h aux cyclones.

 

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