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Les ouragans (cyclones & typhons) - Cours météo


 

Autour du globe, au niveau des zones tropicales océaniques évoluent chaque année de juin à octobre dans l'hémisphère nord et de novembre à avril dans l'hémisphère sud des dizaines de cyclones, typhons et autres ouragans. Ces trois noms désignent un même phénomène, mais sur des régions différentes.

Une tempête tropicale, avant de devenir un ouragan, au même titre que les cyclones et autres typhons, se doit de générer des vents moyens supérieurs à 64 nœuds (soit 118 km/h) et évoluer dans la zone tropicale, soit entre 30°N et 30°S.

NB : tout au long du cours, “ouragan” sous-entendra “ouragan, cyclone et typhon”.

 

Cyclone

 

 

1 | La vie d'un ouragan

 

 

Les conditions de formation d'un ouragan

 

Les ouragans évoluent partout autour du globe en zone tropicale, mais les conditions de formation restent les mêmes. Les eaux océaniques doivent être à des températures élevées, aux environs de 28-30°C. Ce qui explique pourquoi ces phénomènes se produisent en zone tropicale. Ces températures permettent une forte évaporation de surface, qui va humidifier l'air ambiant.

En plus de cela, une perturbation atmosphérique doit se trouver au-dessus de la zone concernée par les évaporations. L'absence de cisaillements doit être de mise afin de ne pas destructurer l'ouragan naissant.

Finalement, ce système doit évoluer au-delà des 5°N et 5°S afin que le tout puisse se mettre en rotation, grâce à la force de Coriolis, provoquée par la rotation de la Terre.

 

 

Le processus de formation et l'alimentation

 

Lorsqu'une perturbation atmosphérique, qui peut être un orage ou un front par exemple, se trouve au-dessus d'une grande étendue d'eau chaude, la convection à grande échelle peut se mettre en place.

Ensuite, s'il n'y a pas de cisaillements et que la perturbation se trouve suffisamment éloignée de l'Équateur, la force de Coriolis, engendrée par la rotation de la Terre, va pouvoir mettre le tout en rotation.

Une fois cette rotation acquise, le système va pouvoir commencer à se creuser et à devenir de plus en plus dépressionnaire. Les vents vont progressivement se renforcer pendant que le système va acquérir une rotation cyclonique totale.

Alors, si la rotation cyclonique est totale et que le vent moyen est égal ou supérieur à 118 km/h, alors le système tropical est qualifié d'ouragan.

 

 

Trajectoire

 

La trajectoire de ces phénomènes se compose de deux grandes parties :

→ Lors de la phase de formation et d'évolution entre les tropiques, elle suit une direction est-ouest avec une faible vitesse de déplacement, généralement inférieure à 20 km/h

→ Ensuite, lorsque la dépression va sortir de la zone intertropicale, la force de Coriolis entre en jeu et va ainsi dévier le système sur la droite au nord et sur la gauche au sud. Cette même force aura pour conséquence directe d'accélérer considérablement le déplacement de l'ouragan, qui pourra atteindre voire excéder 45 km/h.

 

 

Dissipation

 

Comme pour toute réaction physique, l'ouragan va s'affaiblir lorsqu'une de ces sources d'alimentation ou d'entretien ne sera plus satisfaite. On distingue alors plusieurs façons possibles pour un ouragan de s'affaiblir avant de se dissiper :

→ Lorsqu'il arrive sur les terres, le système se trouve privé de sa ressource sans doute la plus importante, l'eau. L'évaporation terrestre ne suffit pas à satisfaire les besoins de l'ouragan qui va alors s'affaiblir progressivement avant de se dissiper s'il ne retrouve pas d'étendue d'eau assez importante dans de brefs délais. Il faut généralement moins de 36 heures après être entré dans les terres à un ouragan pour s'affaiblir irrémédiablement.

→ Lorsque sa trajectoire se rapproche trop de l'Equateur, la force de Coriolis sera trop faible pour entretenir la rotation du système dans son ensemble. Il va alors s'affaiblir de lui-même.

→ Lorsque les cisaillements en altitude sont trop puissants, la structure même de l'ouragan se déformera et avec elle toutes les caractéristiques qui font du système un ouragan (œil, rotation complète, vitesse des vents…)

→ Lorsque l'ouragan rencontre un océan avec des eaux plus froides, l'alimentation en vapeur d'eau ne sera plus suffisante pour satisfaire les besoins conséquents d'un tel système. Il va alors s'affaiblir, mais ne se dissipera pas avant plusieurs jours.

Zones concernées par les ouragans, cyclones et typhons

Zones concernées par les ouragans, cyclones et typhons

 

 

2 | Les phénomènes associés

 

Structure nuageuse

Vu de l'espace, un ouragan est une formation nuageuse particulièrement esthétique. On y distingue d'ailleurs deux grandes formations, qui sont parmi les plus imposantes que l'on puisse rencontrer.

 

L'oeil

L'oeil de l'ouragan est facilement discernable au centre du système. Il mesure généralement 30 à 60km de diamètre et est entouré d'un mur de cumulonimbus. Il y règne un très grand calme avec généralement peu voire pas de précipitations, un vent très faible et parfois quelques rayons de soleil.

 

Le corps de l'ouragan

Cette masse nuageuse est quant à elle très active. Les nuages qui la compose sont en grande partie des cumulonimbus sous lesquels les précipitations sont intenses et les vents y sont violents. Cette couche nuageuse varie généralement entre 10 et 13km d'épaisseur.

 

Vent

Au sein d'un ouragan, l'élément le plus probant est le vent. Les rafales y sont d'une rare violence. En effet, même s'il suffit de rafales supérieures ou égales à 117 km/h pour être qualifié comme ouragan, ils peuvent engendrer des rafales supérieures à 300 km/h dans des cas extrêmes.

Outre leurs vitesses, les rafales sont remarquables par les dégâts qu'elles causent, aussi bien sur les constructions que sur la végétation. D'autant plus qu'elles peuvent soulever des objets massifs et les transformer en projectiles.

De plus, au passage de l'oeil de l'ouragan, on note un comportement peu commun. À l'avant de l'oeil, les vents ont une direction, au passage de l'oeil, les vents sont très calmes et à l'arrière, on note une inversion de la direction des vents. Cette inversion se conjugue à une brutale arrivée des rafales de vent, car c'est sur les bords extérieurs de l'oeil que les vents sont les plus puissants.

 

Les ouragans étant caractérisés par la force des vents associés, une échelle a été mise en place pour catégoriser tous les systèmes, les uns par rapport aux autres.

 

Echelle de Saffir-Simpson

 Catégorie

 Vents

 Surcôte estimée

 D (dépression)

 0 à 62 km/h

 0 mètre

 T

 63 à 117 km/h

 0 à 0.9 mètre

 1

 118 à 153 km/h

 1.2 à 1.5 mètre

 2

 154 à 177 km/h

 1.8 à 2.4 mètres

 3

 178 à 209 km/h

 2.7 à 3.7 mètres

 4

 210 à 250 km/h

 4 à 5.5 mètres

 5

 > 250 km/h

 > 5.5 mètres

 

 

Pluies

 

Au passage de l'ouragan, le vent est loin d'être le seul élément notable. La pluie peut être particulièrement intense sous le système. On relève fréquemment plusieurs centaines de millimètres au passage d'un seul système. Les ouragans sont généralement très pluvieux mais beaucoup de facteurs entrent en jeu quant à la quantité de précipitation qu'il tombera :

→ Le relief aura tendance à bloquer des nuages chargés en humidité et ainsi retenir les précipitations qui vont avec.

→ La vitesse de déplacement de l'ouragan et sa taille joueront un rôle majeur sur la durée des précipitations. En effet, si un ouragan se déplace lentement et qu'il est très étendu, alors les précipitations seront grandes sur la durée, pas uniquement sur l'intensité qui sera propre à chaque système en l'absence de reliefs

Ces pluies, selon la quantité tombée, pourront provoquer glissements de terrains et inondations, parfois très importants.

 

 

Houle et onde de tempête

 

Sur les côtes, les inondations sont fréquentes au passage d'un ouragan. Mais la pluie n'en est pas l'unique cause.

Lors du passage d'une dépression, la pression de surface est moindre, il y a donc moins de force exercée sur chaque partie de la surface concernée. Si la surface concernée est une étendue d'eau, alors le niveau de l'eau va s'en trouver surélevé. De plus, les vents violents vont agir telle une retenue qui va pousser une masse d'eau dans une direction, ce qui va d'autant plus surélever le niveau de l'eau qui pourra ainsi gagner plusieurs mètres par rapport au niveau habituel.

Ces deux phénomènes conjugués à la houle et une haute mer au niveau des côtes peuvent entraîner des graves inondations dans les zones les plus basses des terres ainsi qu'une très importante érosion des côtes les plus fragiles.

 

 


 

Vous souhaitez en savoir davantage sur les ouragans ?

Voici une vidéo qui va vous éclairer avec des mots simples... En cas de questions, n'hésitez pas à nous contacter via notre interface de contact.

 

 

 

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